Le Guide complice des Aidants

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Sommaire

Edito

Se retrouver dans la situation de devoir soutenir un proche n’a rien d’exceptionnel. La maladie, le handicap, le grand âge qui fragilise, font partie de la vie, n’est-ce pas ? Certes ! Pour autant, quand la nécessité d’aider un proche surgit, c’est toujours un choc. Cela marque une rupture dans l’équilibre familial, personnel et souvent professionnel. Cela génère des peurs. Expose à des inconnues. Cela confronte aussi à des questions existentielles. Voilà pourquoi, malgré la fatigue, cette expérience de vie est une source d’enrichissement.

Mais pour percevoir cette dernière dimension, encore faut-il ne pas se perdre dans les démarches administratives, ne pas céder au découragement, ne pas se laisser piéger par la culpabilité de ne pas en faire assez.

C’est pour vous aider à vivre le mieux possible ce rôle que vous occupez auprès d’un proche fragile, que nous avons conçu ce guide « complice » de 160 pages.

Complice, car nous sommes partis de vos interrogations et de vos préoccupations. Tous nos conseils sont mis en situation ; ils intègrent des nuances, tiennent compte de vos émotions et de vos ambivalences.

Complice, car à travers les nombreux portraits, témoignages et récits de vie d’aidants, vous vous sentirez appartenir à une communauté d’individus confrontés aux mêmes difficultés que vous.

Parmi ces difficultés, il y a celle de se sentir isolé, voire abandonné, avec son proche fragilisé par la collectivité qui ne prend pas suffisamment en compte le handicap pour organiser l’espace, concevoir des bâtiments publics, initier des actions culturelles. Comment rendre le territoire plus accessible aux personnes fragiles ou handicapées et, du même coup, soulager leurs aidants ? En valorisant les initiatives locales en faveur de l’inclusion sociale. C’est notre conviction. Dans cette première édition de notre guide, vous découvrirez un palmarès de villes inclusives.

Eh oui, l’expérience d’aidant peut aussi conduire à cela : à plus de conscience citoyenne et d’envie d’actions participatives.

Véronique Châtel et Jean-Paul Arif