Par Anne Monnier
paru en septembre 2018
Aider N° 5
    • La mort entre néant et souvenir

    La mort, expérience de l’absurde ou du sens de l’existence ?

    Tant que l'autre, disparu, existe dans les pensées, il n'est pas totalement mort. D'où l'importance de s'enrichir de lui de son vivant.
    La mort est là comme la preuve irréfutable de l’absurdité de la vie », écrivait André Malraux dans La Voie royale. Un être aimé qui meurt, c’est l’incompréhensible qui surgit brutalement : nous pouvons l’anticiper, l’accepter, mais nous ne le comprendrons jamais. La mort peut arriver inopinément, ou être attendue, elle reste cet événement qui fait de l’existence un fragment absurde. Elle fait surgir la question du sens de la vie, en balayant soudainement tout ce que la personne avait pu construire, penser, espérer. Celui qui agit et qui fait des projets parie sur un temps dont la fin est le plus éloigné possible. Voilà pourquoi agir, c’est nier la mort, mais cette dernière nous rappelle que l’action, aussi nécessaire soit-elle, peut être vidée de son sens lorsque la fin arrive. Être mort, c’est acquérir un état définitif qui anéantit la possibilité de l’action future, mais qui détruit aussi le sens de l’action passée en balayant tout ce qui a pu être réalisé précédemment.

    La mort entre néant et souvenir


    Pourtant, ces actions passées de celui qui n’est plus sont-elles si vaines ? La mort réduit-elle tout à néant ?

    Il existe bien sûr le souvenir : l’autre continuera de vivre tant qu’il ou elle habitera nos souvenirs, nos récits, tant qu’il ou elle continuera à faire partie de notre vie.

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