Aider n°2
Edito
Bienvenue dans le deuxième numéro de AIDER. Et merci pour les témoignages enthousiastes que vous nous avez adressés pour saluer la sortie de notre revue qui, nous écrivez-vous, parle de vous, de vos questionnements et de vos découragements d’aidants.
S’engager pour un autre est une source d’enrichissement, de bonheur parfois, ainsi que l’a révélé une étude suisse (p.79), mais une source de tourments aussi. Comme cette sensation de mal s’y prendre avec l’autre fragilisé, de ne pas se montrer assez disponible envers lui, de ne pas donner assez de soi et s’en vouloir. En clair, de se sentir coupable.
Culpabilité : le sujet revient souvent lorsque l’on interroge les personnes engagées pour autrui, qu’elles soient proches aidantes, bénévoles ou professionnelles. Vous lirez (p.64) que ce sentiment est normal. La position d’aidant réactive des affects anciens, explique la psychanalyse. Mais on peut s’en protéger en comprenant mieux ce qui se joue dans la relation d’aide.
Autre tourment partagé par ceux qui aident : le manque de reconnaissance pour ce qu’ils font – accompagner une ou des personne(s) vulnérable(s). Voilà pourquoi la présidente de la Journée nationale des aidants (p.26) souhaite que le 6 octobre soit l’occasion de rappeler que c'est grâce aux 11 millions d’aidants qui soutiennent un proche au quotidien que notre société est moins excluante. C'est grâce aussi à tous les bénévoles, comme ceux de Médecins du Monde (p.30) qui travaillent auprès des personnes vivant dans la rue. D’ailleurs, vous qui avez peut-être envie de vous rendre utile, vous découvrirez comment choisir un mode d’action qui vous convienne (p.94).
Et si on calmait tous ces tourments en faisant siennes les paroles de l’écrivain philosophe Éric-Emmanuel Schmitt que nous sommes allés rencontrer (p.10) : « Mon idéal de sagesse n’est pas de transcender mes émotions en me planquant au fond d’une grotte, mais au contraire de m’engouffrer dans mes émotions » ? En d’autres termes, je ressens, donc je suis.
Bonne lecture.
Véronique Châtel et Jean-Paul Arif
S’engager pour un autre est une source d’enrichissement, de bonheur parfois, ainsi que l’a révélé une étude suisse (p.79), mais une source de tourments aussi. Comme cette sensation de mal s’y prendre avec l’autre fragilisé, de ne pas se montrer assez disponible envers lui, de ne pas donner assez de soi et s’en vouloir. En clair, de se sentir coupable.
Culpabilité : le sujet revient souvent lorsque l’on interroge les personnes engagées pour autrui, qu’elles soient proches aidantes, bénévoles ou professionnelles. Vous lirez (p.64) que ce sentiment est normal. La position d’aidant réactive des affects anciens, explique la psychanalyse. Mais on peut s’en protéger en comprenant mieux ce qui se joue dans la relation d’aide.
Autre tourment partagé par ceux qui aident : le manque de reconnaissance pour ce qu’ils font – accompagner une ou des personne(s) vulnérable(s). Voilà pourquoi la présidente de la Journée nationale des aidants (p.26) souhaite que le 6 octobre soit l’occasion de rappeler que c'est grâce aux 11 millions d’aidants qui soutiennent un proche au quotidien que notre société est moins excluante. C'est grâce aussi à tous les bénévoles, comme ceux de Médecins du Monde (p.30) qui travaillent auprès des personnes vivant dans la rue. D’ailleurs, vous qui avez peut-être envie de vous rendre utile, vous découvrirez comment choisir un mode d’action qui vous convienne (p.94).
Et si on calmait tous ces tourments en faisant siennes les paroles de l’écrivain philosophe Éric-Emmanuel Schmitt que nous sommes allés rencontrer (p.10) : « Mon idéal de sagesse n’est pas de transcender mes émotions en me planquant au fond d’une grotte, mais au contraire de m’engouffrer dans mes émotions » ? En d’autres termes, je ressens, donc je suis.
Bonne lecture.
Véronique Châtel et Jean-Paul Arif