Du fait de l’augmentation de la durée d’ensoleillement – au mois de mars, on gagne quatre minutes de soleil par jour, soit une demi-heure en plus par semaine – le métabolisme de l’organisme est obligé de s’adapter rapidement. La production de mélatonine diminue, celle de sérotonine, l’hormone de la bonne humeur et de l’éveil, augmente. Résultat, au printemps, une personne sur deux se sent plus fatiguée.

Le paradoxe du printemps
Pour tous, mais peut-être plus encore pour les aidants et les personnes fragilisées, l’hiver est une saison difficile. Mais on finit par l’apprivoiser en la traversant enveloppés dans une légère mélancolie qui s’accorde assez bien aux situations difficiles. L’énergie plus basse, plus lente s’accorde bien au rythme de vie des personnes malades, âgées ou handicapées. Un équilibre se met en place.
Le printemps, qui paraît alléchant avec ses bouffées de gaîté et ses promesses de bon temps retrouvé, peut s’avérer destructeur. Parce que venant révéler avec un contraste brutal les difficultés, la tristesse, le poids du quotidien. Pour certains, pour vous peut-être, l’arrivée du printemps n’est que la continuité de soins, d’attention quotidienne, de fatigue, d’inquiétude. Sentiments rendus encore plus flagrants du fait de cette légèreté nouvelle que le printemps inspire aux autres. La fébrilité générale ne vient que souligner une fragilité personnelle. Il faut alors laisser un peu de temps à notre corps et à notre esprit pour s’adapter. Et pour parvenir à profiter de tous les bénéfic
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