Par Anne Monnier
paru en septembre 2018
Aider N° 5
    • De quelle nature, l’amour des aidants ?

    Une seule lettre de différence en Aider et Aimer

    À la question « Pourquoi aider un proche lorsqu’il tombe malade ? » la réponse paraît bien naturelle : on l’aide parce qu’on l’aime.
    À la question « Pourquoi aider un proche lorsqu’il tombe malade ? » la réponse paraît bien naturelle : on l’aide parce qu’on l’aime. Les aidants accompagnant une personne atteinte d’une maladie neurodégénérative et interrogés pour l’étude Accompagner un proche en perte d’autonomie : motivations, vécus, aspirations* ont répondu pareil à cette question. Ils aident parce qu’ils aiment ( 69 % ), bien loin devant le sens du devoir qui ne concerne finalement que peu de cas ( 11 % ). Et là est bien la différence entre l’aidant familial et l’aidant professionnel : c’est l’amour qui relie à la personne malade. Pourtant, cet amour ne suffit pas pour éviter que l’envie de tout laisser tomber surgisse parfois. C’est d’ailleurs peut-être parce que cet amour est la première motivation, que l’aidant éprouve un sentiment de culpabilité lié à l’impression de ne jamais en faire assez pour l’être aimé. Cet amour rend tout possible, mais aussi plus compliqué.

    De quelle nature, l’amour des aidants ?


    Mais de quel amour s’agit-il ? Dans le cas d’un couple, par exemple, peut-il demeurer identique aux sentiments qui nouaient la relation lorsque tout allait bien ? Lorsque le découragement et l’épuisement gagnent, l’amour ne risque-t-il pas de se modifier, ou du moins d’être enfoui sous les difficultés ? Comment alors poursuivre ce chemin motivé par l’amour si ce dernier change de nature ? [...]

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