La solitude du moi pousse à la recherche d’un alter ego
Aime ton prochain comme toi-même
Tout être sensible
Autrui est-il mon semblable parce que, comme moi, il serait celui qui souffre ?
Se forger une éthique de l’autre
Autrui est-il mon semblable ?
Pour aider l’autre, il faut d’abord le reconnaître. Comme un semblable, mais avec ses particularités. Cette reconnaissance est le fruit d’une éducation et d’un savoir-être acquis.
Autrui est-il mon semblable ? On pourrait platement commencer par dire qu’autrui est d’abord celui qui est différent de moi, et cela de manière irréductible : il l’est physiquement (personne n’est identique à personne, même dans le cas des jumeaux monozygotes) ; il l’est psychologiquement ; il l’est culturellement. On est un homme ou une femme, un Français ou un Japonais, du Sud ou du Nord, de la banlieue ou de la campagne. Personne ne ressemble à personne, de par sa constitution, son histoire personnelle, sa subjectivité, ce qui explique qu’il soit si difficile de se comprendre. Ainsi que l’écrivait le philosophe Nicolas Malebranche, « la connaissance que nous avons des autres hommes est fort sujette à l’erreur si nous n’en jugeons que par les sentiments que nous avons de nous-mêmes ». La subjectivité, ce que nous vivons ou ressentons, est par essence incommunicable, chacun étant comme muré en lui-même, isolé des autres qui pourtant l’entourent constamment : on peut se sentir bien seul à plusieurs !
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