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Par la Rédaction
paru en septembre 2018
Aider N° 5
    • Famille de militaire

    « Tous pour un, un pour tous ! »

    Après un accident de parachute, et un grave traumatisme crânien qui lui a laissé des séquelles, François est revenu vivre chez sa mère. Il avait 27 ans. Leur vie quotidienne a dû s'adapter.
    Par Marina Al Rubaee - Photos de Francine Bajande 

    Une maison dans une rue calme de Vincennes. Michèle de Préaudet, 66 ans, s’affaire à la cuisine. Elle a le geste vif. Sur le buffet sont accrochés des Post-it, du courrier des avocats concernant les procès en cours. « Pour ne rien oublier de ce que je dois faire ! » expliquet- elle tout en remuant les légumes qui cuisent dans une casserole. À côté, mijote un canard. Il sera bientôt l’heure de passer à table.

    Dans la salle à manger, François s’applique à mettre le couvert, à son rythme, avec des gestes lents mais assurés. Il émane de lui beaucoup de douceur. Il a aussi l’oeil taquin. « Il est devenu très charmeur avec le temps », glisse sa mère en jetant vers lui un regard plein de tendresse. François a aujourd’hui 44 ans. Ses traumas, ses blessures ont laissé chez lui des séquelles physiques et d’autres, pas toujours visibles, comme la perte de mémoire. Pour pallier ce handicap, il ne quitte pas un petit appareil photo avec lequel il prend des clichés des moments de sa journée : « Pour me souvenir de ce que j’ai fait… », confie-t-il avec un sourire.

    Famille de militaire


    À le voir ainsi, souriant et tranquille, on ne devinerait pas que François a été légionnaire dans une autre vie sous l’alias de « Michel Gaillard ». « Dans ce milieu, on vous enlève toute référence à votre vie passée. On vous retire même votre carte d’identité, sans vous la rendre », s’insurge sa mère, pourtant elle-même fille de militaire. Elle se rappelle très bien le jour où il lui annoncé son engagement : « Je n’ai pas eu le temps de réagir. Il partait deux jours après pour Marseille. » Et même si elle l’a élevé, comme ses deux frères, dans un esprit d’autonomie et de liberté, cela ne les a pas empêchés de rester très liés, très fusionnels. Chacun a quitté le nid tôt. Henri, l’aîné, 46 ans, a embrassé, lui aussi, la vie militaire. Bertrand, 40 ans, vient de changer de voie professionnelle. [...]

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