Vivre au quotidien avec une personne qui a besoin d’aide pour se lever, se déplacer, se souvenir où se trouve la salle de bains, génère souvent cette envie : celle de transformer l’habitat ; repousser les murs, agrandir les aires de circulation, préserver l’espace intime des autres membres de la famille pour que la maladie, la dépendance ou le handicap n’envahisse pas tout. Bref, de concevoir un habitat qui intègre le handicap ou la perte d’autonomie d’un membre de la famille sans pénaliser le fonctionnement des autres.
Voilà pourquoi en 2012, huit familles et amis de personnes cérébrolésées ont investi 180 000 € dans la création d’un fonds d’investissement solidaire au profit de la création de logements accompagnés et adaptés sur le territoire national, puis ont créé le groupe associatif Familles Solidaires pour soutenir le développement de projets d’habitat inclusif.
Il y en a beaucoup. Et les projets protéiformes : grand appartement intergénérationnel comprenant plusieurs chambres individuelles, studios ou maisonnettes regroupés, colocation ou copropriété. Ce qu’ils ont de commun, c’est le partage d’espaces communautaires, d’équipements domotiques ( sols connectés pour détecter les chutes, rail au plafond… ) et de services ( aide humaine, courses, charges locatives… ). Mais ce qu’ils ont en commun aussi, c’est la difficulté à se concrétiser car le montage financier et juridique est complexe. Pourtant l’habitat inclusif sort du modèle expérimental où il avait été assigné pendant des années. Les politiques publiques et territoriales commencent à s’y intéresser. Le projet de loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique ( Elan ), en cours de discussion, promet d’intégrer un article sur la colocation pour personnes en situation de handicap. C’est une excellente nouvelle. L’institution spécialisée ou l’EHPAD ne sera plus l’alternative pour les personnes qui ont besoin d’aide à domicile et pour leurs aidants qui ne peuvent plus tout assumer seul.
Au-delà des projets immobiliers, de nouveaux « vivre-ensemble » se dessinent, des communautés d’aidants partageant le même type de contraintes et enclins à mutualiser les services s’organisent. Cela touchera aussi les professionnels du domicile. Selon où ils interviendront, une maison regroupant plusieurs personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou des personnes présentant des troubles maniaques, ils auront besoin de compétences spécifiques pour coordonner des activités entre les habitants, entretenir des liens avec l’extérieur, organiser la vie collective. Grâce à la mobilisation des aidants pour l’habitat inclusif, notre société s’ouvre à plus de mixité et de cohésion.
* Familles solidaires est à la fois une association et une foncière qui promeut et soutient le développement d’habitat partagé. Familles-solidaires.com
Voilà pourquoi en 2012, huit familles et amis de personnes cérébrolésées ont investi 180 000 € dans la création d’un fonds d’investissement solidaire au profit de la création de logements accompagnés et adaptés sur le territoire national, puis ont créé le groupe associatif Familles Solidaires pour soutenir le développement de projets d’habitat inclusif.
Il y en a beaucoup. Et les projets protéiformes : grand appartement intergénérationnel comprenant plusieurs chambres individuelles, studios ou maisonnettes regroupés, colocation ou copropriété. Ce qu’ils ont de commun, c’est le partage d’espaces communautaires, d’équipements domotiques ( sols connectés pour détecter les chutes, rail au plafond… ) et de services ( aide humaine, courses, charges locatives… ). Mais ce qu’ils ont en commun aussi, c’est la difficulté à se concrétiser car le montage financier et juridique est complexe. Pourtant l’habitat inclusif sort du modèle expérimental où il avait été assigné pendant des années. Les politiques publiques et territoriales commencent à s’y intéresser. Le projet de loi sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique ( Elan ), en cours de discussion, promet d’intégrer un article sur la colocation pour personnes en situation de handicap. C’est une excellente nouvelle. L’institution spécialisée ou l’EHPAD ne sera plus l’alternative pour les personnes qui ont besoin d’aide à domicile et pour leurs aidants qui ne peuvent plus tout assumer seul.
Au-delà des projets immobiliers, de nouveaux « vivre-ensemble » se dessinent, des communautés d’aidants partageant le même type de contraintes et enclins à mutualiser les services s’organisent. Cela touchera aussi les professionnels du domicile. Selon où ils interviendront, une maison regroupant plusieurs personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer ou des personnes présentant des troubles maniaques, ils auront besoin de compétences spécifiques pour coordonner des activités entre les habitants, entretenir des liens avec l’extérieur, organiser la vie collective. Grâce à la mobilisation des aidants pour l’habitat inclusif, notre société s’ouvre à plus de mixité et de cohésion.
* Familles solidaires est à la fois une association et une foncière qui promeut et soutient le développement d’habitat partagé. Familles-solidaires.com