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Par la Rédaction
paru en septembre 2018
Aider N° 5

      Docteur, j’aimerais que cela reste entre nous

      Comment engager un dialogue constructif avec le médecin de son proche aidé ? Les conseils de Bruno Beauchamps, médecin spécialisé en médecine générale, chargé de cours à la faculté de médecine de l’Université de Versailles Saint-Quentinen- Yvelines.
      Propos recueillis par Odile Dor

      Pourquoi les médecins se montrent-ils si souvent réticents à répondre aux questions des proches de leurs patients ?

      La loyauté du médecin vis-à-vis de son patient doit être totale. Quand il parle avec celui-ci, même et surtout s’il est en désaccord avec lui, le médecin doit garder une bienveillance constante et penser à l’intérêt de son patient avant tout. De même, lorsqu’il est amené à parler de son patient ou à le représenter devant des autorités de contrôle ( type expertise ou médecin de caisse ), il doit être strictement du côté de son patient et défendre les intérêts de ce dernier. Or, le secret professionnel interdit au médecin de révéler à des tiers, y compris des très proches, la teneur des échanges qu’il a eus avec son patient les renseignements médicaux qu’il connaît sur celui ci…, sauf s’il juge en son âme et conscience qu’il le fait pour le bien de son patient et uniquement pour cela. Le fait de calmer l’anxiété ( justifiée ) des proches n’est pas une raison suffisante pour rompre ce secret professionnel. Et quand bien même un aidant et un aidé auraient un médecin en commun, si l’aidant pose au médecin des questions sur l’aidé, c’est la loyauté et le respect du secret professionnel vis-à-vis de l’aidé qui doit s’appliquer. Le médecin doit préserver la loyauté qui l’unit à chacun de ses patients. Enfin pour répondre à cet argument « définitif » qui nous est si souvent opposé : « Mais enfin docteur j’ai bien le droit de savoir je suis tout de même sa fille/mère/épouse/frère/conjoint, etc », je dirais que je ne sais pas si vous avez réellement le droit moral de savoir, mais ce que je sais, c’est que moi, je n’ai pas le droit de vous le dire.

      Pourquoi ne pas attribuer d'importance aux paroles du proche aidant, qui connaît bien le patient ? 

      [...]

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