Gilles Vernet, instituteur et réalisateur* :

« C’est dans la difficulté que les gens deviennent plus altruistes. Quand leur ego se confronte à leur finitude, à leur vulnérabilité et aussi à leur dépendance aux autres. Lors de la mort de mes parents, j’ai pleinement réalisé la valeur de l’amour et par rebond de l’altruisme. La confrontation à la mort nous recentre sur ce qui compte vraiment : le sens de la vie et l’amour. Parce que quelle est la seule chose qui permette de faire face à la mort, sinon l’amour ? La mort de mes parents m’a permis de revisiter le sens que je donnais à ma vie. Je travaillais sur les marchés financiers – aux antipodes de l’altruisme. Et je suis devenu instituteur. Aujourd’hui, je me sens utile. Je ressens une forme d’amour pour mes élèves, dont les progrès m’enchantent. Je crois par ailleurs que l’éducation est cruciale, car elle forme les esprits dès le plus jeune âge. Plutôt que valoriser la compétition entre les enfants, je pense que les vertus profondes de l’altruisme et de la coopération devraient être enseignées et partagées dès la maternelle. Ce serait le meilleur moyen de construire peu à peu un monde plus altruiste. »

* Auteur de Maman mourra un jour (Carnet Nord, 2017) et également de Tout s’accélère – Comment faire du temps un allié ? (Eyrolles, 2017)