EN CHANTIER : Parents d'enfants autistes toujours en attente de réponses
Les gouvernements se succèdent mais les troubles du spectre de l’autisme (TSA), qui concernent 650 000 personnes en France, peinent à être considérés comme un sujet prioritaire. L’association de parents SOS Autisme France espère que le nouveau président entendra mieux ses revendications, parmi lesquelles :
– l’accueil des enfants autistes (ils sont 250 000 en France actuellement) dans les écoles publiques ;
– une formation spécialisée des assistantes de vie scolaire (AVS) ;
– plus de filières universitaires pour former les psychologues aux méthodes éducatives destinées aux autistes ;
– la prise en charge par la Sécurité sociale de soins prescrits par les médecins mais non remboursés (psychologues spécialisés en méthode ABA, psychomotriciens, ergothérapeutes). Actuellement, seules les séances d’orthophonie sont remboursées ;
– des formations approfondies pour les médecins généralistes et les spécialistes (dentistes, radiologues, gastroentérologues…) afin d'améliorer le dépistage précoce et l’accès aux soins.
REVUE DE PRESSE
« Si la maladie grave ou mortelle contient évidemment des aspects dramatiques, la relation de soin dans laquelle elle nous projette présente aussi des aspects comiques. C’est une sorte de bouffonnerie sociale où chaque partie (soignants et patients) joue un certain rôle selon un scénario écrit d’avance. Il n’y manque même pas les indications de costumes et d’accessoires. Pensez à la blouse blanche du médecin, décontractée, fl ottante, ouverte à l’avant, décorée par un petit badge nominatif dont la couleur indique la place dans la hiérarchie hospitalière, qui contraste avec la tunique grotesque du patient, la même pour tous, et ouverte à l’arrière comme un bavoir géant. »
Le philosphe Ruwen Ogien interrogé dans Libération le 12 février 2017 lors de la publication de son essai Mes mille et une nuits (Albin Michel, 2016), où il évoque son cancer, auquel il a succombé le 4 mai 2017.
TIENS, TIENS : Être en surpoids pourrait accélérer le vieillissement cérébral à partir de 40 ans
Maladies cardiovasculaires, diabète, cancers… Les conséquences de l’obésité sur la santé ne sont plus à prouver. Une récente étude menée par des chercheurs de l’université de Cambridge révèle que l’obésité aurait aussi un impact important sur notre cerveau. En particulier sur la substance blanche, qui assure le transport de l’information entre les diff érentes aires cérébrales et rétrécit avec l’âge. À 50 ans, l’état de la substance blanche d’une personne obèse serait celui d’une personne de 60 ans sans surpoids, une différence de dix ans donc. L’étude, qui se fonde sur les données de 473 personnes âgées de 20 à 87 ans, révèle en revanche que le poids n’a pas d’incidence sur le QI.
AILLEURS : Suisse : choisir de vivre dignement... jusqu'au bout
La Suisse a depuis quelques années acquis aux yeux de ses voisins européens un attrait nouveau : elle est le seul pays où les non résidents peuvent bénéficier de l’assistance au suicide. De plus en plus d’Allemands, de Britanniques, de Français franchissent donc ses frontières pour mettre fi n à leurs jours. En France, la Suisse est présentée comme une référence en matière de respect de la liberté individuelle. N’appartient-il pas à chacun de décider s’il veut vivre ou mourir ? En quoi cette question concernerait-elle une société, un État, s’insurgent les défenseurs français du droit à mourir dans la dignité ? Le livre du Vaudois Jérémy Recab, infirmier depuis plus de trente ans dans différents Ehpad et établissements de santé, apporte de nouveaux arguments à ce débat. « À force d’entendre parler de la dignité dans la fi n de vie sous l’angle du suicide assisté, on finit par avoir l’impression que les personnes malades et dépendantes sont indignes », s’insurge Jérémy Recab. Qui s’inquiète de la promotion de l’autodélivrance. « En Suisse, cela génère une véritable pression géronticide », remarque-t-il. La ligne d’horizon qu’il voudrait opposer au suicide assisté ? La promotion de l’information sur les directives anticipées et les soins palliatifs. « Il faut que les gens puissent aussi choisir de mourir “naturellement”, dans le respect de leurs processus biologiques propres. » Quelle dignité pour la fin de vie ? (Albin Michel) constitue pour son auteur une première étape. La suivante est la création d’un mouvement pour le droit à vivre jusqu’à la fin dans la dignité et le respect de qui l’on est, quel que soit son état.
EN CHIFFRES
57% des aidants familiaux – ils seraient 11 millions en France – sont des femmes. Leur moyenne d’âge : 52 ans Institut français des seniors
69% des Français déclarent que la pratique d’une activité collective (culturelle, associative, sportive) leur permettrait d’être davantage heureux au quotidien.