Anticiper, c’est prévoir. C’est aussi prendre de l’avance sur une situation future. L’avance dont il s’agit ici, l'anticipation de la mort de son proche, n’est pas seulement matérielle, elle est aussi, surtout même, symbolique.
Difficile d’ignorer un évènement aussi inéluctable que la mort. Surtout quand on accompagne une personne que l’on voit se dégrader de jour en jour. Pourtant nombreux sont les aidants qui vivent sans penser que cela s’arrêtera un jour. Sans anticiper ce qu’il faudra alors mettre en place et qui repoussent la question à plus tard. Si la question de l’« après » les affleure, ils se hâtent de la repousser. N’est-ce pas faire advenir une situation que d’y penser déjà ? Les pensées magiques de l’enfance ont la peau dure. Or, comme la situation envisagée ici est douloureuse, il vaut mieux penser qu’elle pourrait ne pas survenir.
Autre réaction de ceux qui ont peur : ils se laissent absorber par l’action et, comme ils ont le nez dans le guidon, il leur est facile de s’exclamer ensuite : « On verra plus tard, on en n’est pas encore là ! »
La prise de recul nécessaire pour aller plus loin n’est pas possible, car la charge émotionnelle est trop forte. Quand un aidant se bat contre la mort de son proche et l’aide à vivre le présent, il lui est difficile, sinon impossible, d’anticiper le futur sans lui. L’après lui. De penser à l’organisation des obsèques, par exemple et d’en parler avec lui. Anticiper lui paraît contre-nature. Pourtant anticiper fait du bien.
Vous souhaitez poursuivre votre lecture ? Retrouvez le Guide des aidants en kiosque, librairie ou sur notre boutique en ligne !
Difficile d’ignorer un évènement aussi inéluctable que la mort. Surtout quand on accompagne une personne que l’on voit se dégrader de jour en jour. Pourtant nombreux sont les aidants qui vivent sans penser que cela s’arrêtera un jour. Sans anticiper ce qu’il faudra alors mettre en place et qui repoussent la question à plus tard. Si la question de l’« après » les affleure, ils se hâtent de la repousser. N’est-ce pas faire advenir une situation que d’y penser déjà ? Les pensées magiques de l’enfance ont la peau dure. Or, comme la situation envisagée ici est douloureuse, il vaut mieux penser qu’elle pourrait ne pas survenir.
Autre réaction de ceux qui ont peur : ils se laissent absorber par l’action et, comme ils ont le nez dans le guidon, il leur est facile de s’exclamer ensuite : « On verra plus tard, on en n’est pas encore là ! »
La prise de recul nécessaire pour aller plus loin n’est pas possible, car la charge émotionnelle est trop forte. Quand un aidant se bat contre la mort de son proche et l’aide à vivre le présent, il lui est difficile, sinon impossible, d’anticiper le futur sans lui. L’après lui. De penser à l’organisation des obsèques, par exemple et d’en parler avec lui. Anticiper lui paraît contre-nature. Pourtant anticiper fait du bien.
Vous souhaitez poursuivre votre lecture ? Retrouvez le Guide des aidants en kiosque, librairie ou sur notre boutique en ligne !