« 7 ans de pratique d’auxiliaire de vie sociale m’ont fait comprendre qu’il fallait créer des lieux d’échange entre aidants, proches et professionnels, et aidés. C’est un métier magnifique, que j’ai choisi après avoir travaillé plusieurs années dans la comptabilité et le secrétariat. Et pour lequel je me suis formée. Pourquoi magnifique ? Parce qu’il permet de se sentir utile. Nécessaire même. Surtout quand on l’exerce en milieu rural, où les personnes en déficit d’autonomie – personnes âgées, personnes handicapées – sont très isolées et peuvent passer des journées entières sans voir quiconque. Elles attendent leur auxiliaire de vie sociale comme un messie. Le problème est que ce pourquoi on est envoyé au domicile de ces personnes ne correspond pas forcément à leurs besoins. On est payé – mal, on atteint rarement le Smic – pour accomplir des tâches, une toilette, du ménage, des courses…, le plus vite possible. Et non pas pour être en lien avec ces personnes. Ce qui crée des frustrations énormes de part et d’autre.
Pour les déjouer, il faudrait parvenir à développer la dimension « faire avec » qui donne du temps à l'échange. Quand vous allez préparer le repas d’un homme qui vit seul et ne sait pas cuisiner, lui demander de couper des légumes pour préparer une soupe permet de communiquer avec lui et aussi de lui transmettre des notions culinaires. Ce qui est bénéfique pour sa santé. Mais pour « faire avec », il faut savoir déléguer une partie de la tâche à accomplir et accepter que la personne l’accomplisse à son rythme ; et il faut que les proches comprennent qu’en partageant son travail avec la personne aidée, en l’occurrence préparer un re
Lire la suite ?
Vous êtes abonné ?
Pour lire la suite, saisissez vos identifiants